France – Analyse des déclarations de la base nationale des évènements indésirables graves associés aux soins (EIGS) en lien avec les dispositifs médicaux

Le secteur des dispositifs médicaux (DM) est qualifié de vaste, diversifié, hétérogène : il comporte plus de 20 000 types de produits, allant des consommables à usage unique ou réutilisables (pansements, compresses, etc.), aux implants (prothèses mammaires, stimulateurs cardiaques, etc.) en passant par les équipements (lits médicaux…) (1). Certains fonctionnent à l’électricité, d’autres sont implantés. Certains sont minuscules, d’autres volumineux. Pour encadrer cette hétérogénéité tout en répondant à des exigences de sécurité, bénéfice/risque et performance, un nouveau règlement européen spécifique1
aux DM a été publié le 5 mai 2017. Il définit un DM comme étant « tout instrument, appareil, équipement, logiciel, implant, réactif, matière ou autre article, destiné par le fabricant à être utilisé, seul ou en association, chez l’homme, pour l’une ou plusieurs des fins médicales suivantes :
‒ diagnostic, prévention, contrôle, prédiction, pronostic, traitement ou atténuation d’une maladie ;
‒ diagnostic, contrôle, traitement, atténuation d’une blessure ou d’un handicap ou compensation
de celui-ci ;
‒ investigation, remplacement ou modification d’une structure ou fonction anatomique ou d’un processus ou état physiologique ou pathologique ;
‒ communication d’information au moyen d’un examen in vitro d’échantillons provenant du corps humain, y compris les dons d’organes, de sang et de tissus…