Douze ans que Marine Martin attendait cette décision. Douze ans que la lanceuse d’alerte mène la fronde contre Sanofi pour faire reconnaître la responsabilité du groupe pharmaceutique dans le scandale de la Dépakine, cet antiépileptique commercialisé depuis 1967 et responsable de malformations congénitales et de troubles neurodéveloppementaux chez des milliers d’enfants de mères traitées pendant leur grossesse.
Dans un jugement rendu lundi 9 septembre, que Le Monde a consulté, le tribunal judiciaire de Paris a condamné le laboratoire français à lui verser – ainsi qu’à ses deux enfants – 284 867,24 euros d’indemnités. Dans son jugement, le tribunal déclare Sanofi « responsable d’un défaut d’information des risques malformatifs et neurodéveloppementaux de la Dépakine, qu’elle commercialisait, du maintien en circulation d’un produit qu’elle savait défectueux, et d’une faute de vigilance au moment des grossesses de Mme Marine Martin, entre 1998 et 2002 »…